vendredi 14 janvier 2011

PRUSSIENS NE TOUCHEZ PAS AU DRAPEAU DE LA FRANCE ( 60 )



Au Drapeau

---- 1° COUPLET ----

Depuis que la défaite effleura son aile
Les drapeaux glorieux de nos régiments,
Allemands ! vous croyez que la France nouvelle
Ne saura plus venger l'honneur de ses enfants ?
Vous n'aurez pas toujours des bois pour nous surprendre,
Nos obus porteront plus loin que vos boulets,
Et le soir du combat vous ne viendrez plus prendre
Ni cueillir nos drapeaux comme un champ de bleuets
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REFRAIN

Prussiens marchez au pas le front plein d'insolence
Vos lauriers sont flétris sous vos casques vainqueurs
Vous tremblerez encore devant les trois couleurs
Prussiens ne touchez pas au Drapeau de la France



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---- 2° COUPLET ---

Cette fois nous aurons au seuil de nos frontières
Des fusils faits exprès pour la chasse aux loups,
Et pour vous faire sortir du fond de vos tanières
Nous n'irons plus chercher la mort comme des fous,
Nous saurons comme vous, ramper sous les broussailles
Au long des sentiers, dans les taillis la nuit,
Sans tomber au soleil, coucher par la mitraille
Avant que d'avoir vu reluire vos fusils.
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La Garde du Drapeau

---- 3° COUPLET ----

Les braves de Reichshoffen endormis sous les herbes
Où le plomb les fauchant comme des blonds épis,
Nous retrouverons ces escadrons superbes
Honte de vos soldats gloire à leur pays,
Et cette fois malheur à vos chaumières
Des tombes pousseront dans vos houblons sanglants,
Et vos fils vainement appelleront leurs mères
Qui vraiment crieront Pitié pour nos enfants.
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---- 4° COUPLET ----

La faim de vos faubourgs harcèle les poitrines
Vous rêvez des milliards et des lourds quignons,
Et tous vos paysans courbés dans leur usine
Ont déserté leurs champs pour forger des canons.
Allez fonder toujours des outils pour la guerre
Lorsque l'heure sonnera de vous mettre en chemin,
La faim vous brûlera dans les plis d'un sourire,
Vous avez des boulets mais vous manquez de pain.


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---- 5° COUPLET ----

Fondez, forgez du fer, que la foudre bouillonne
Rêvez de guet apens sous les manteaux des bois,
La France a mis à bas la dernière couronne
Du dernier trône où s'endormait les rois,
Le sang de nos aïeux ressucite en nos veines
Et sous notre drapeau mâle et républicain,
La France fait germer les jeunes capitaines
Et de nouveau Marceau pour y naître.
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Demain je pars en permission
Alfred THEAU à son ami Justin-Pierre

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