DECIZE ( 58300)
en Loire Assise
à sept lieues de sept villes
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Sa stature était imposante, parfois bourru mais très sensible.
Tout en suivant sa scolarité à l'Ecole des Minimes de Decize,
Quand son père Mr Gustave LOREILLE fonda son entreprise dans les années 1938,
" Monsieur Loulou "
devint à 20 Ans, le bras droit de son père en tant que Directeur de Fabrication....alors que sa soeur JEANNINE... était à la Comptabilité et par la suite son mari Mr Guy PETIT.... Directeur administratif.... ainsi que Marie-Josèphe ( Pépée ) au Secrétariat lorsqu'elle quitta l'école et ensuite.... son frère BERNARD.... le plus jeune de la famille, après avoir fait l'Ecole Supérieure des Sciences Commerciales d'Angers ( ESSCA). Puis vint le tour de.... Françoise sa fille.....
Entreprise familiale essentiellement, ce fut une lourde tâche pour les uns et les autres, qu'une usine employant 300 ouvriers et ouvrières, et une centaine à domicile.Les débuts de l'usine Loreille
Hommage respectueux soit rendu à
Il laisse un grand vide, difficile à combler
A son épouse, ses enfants, sa famille, notre estime et notre affection
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Les obsèques ont eut lieu le 28 Novembre 2007 en l'Eglise Saint Aré de Decize
en présence de son épouse, de ses enfants et de la famille
Nombreux étaient les amis venus saluer l'homme estimé qu'il a été sa vie durant.
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DISCOURS
Prononcé par Monsieur Loreille
à l'occasion des 20 ans de son fils
le 1er Juillet 1941
Je ne veux pas vous faire un discours, mais il est de mon devoir de vous dire quelques paroles à la fin d'un si bon repas, au moment où nous avons tant de restrictions, que cela nous donnera un plus grand souvenir de cette soirée.
Ne mérite-t' il pas que nous lui fêtions, car vous savez aussi bien que moi, qu'il assume dans nos ateliers une bien lourde tâche pleine de responsabilité, pour l'entreprise que j'ai fondée voilà un peu plus de trois ans
A vous mes amis je dois aussi quelque chose...un grand merci et une reconnaissance infinie...non seulement vous avez été mes bons ouvriers, mais aussi mes précieux collaborateurs.
Vous êtes restés un bien petit nombre sur la quantité de personnel occupé en 1940, mais il est inutile que je vous cache que je vous ai choisis et que vous êtes l'élite par votre travail
Aussi je vous demande de continuer aussi, surtout les petits jeunes, plus tard quand vous comprendrez, je reviendrai souvent à vos premières années d'apprentissage. Je me tourne vers vos chers petits car de vous dépend quoi qu'on dise, notre avenir à tous.
Je vous demande donc de rester au travail et de m'être fidèle, c'est de ce côté votre droit chemin dans le travail, car hélas, ceux qui n'ont pas voulu comprendre, nous ont induit en erreur, vous en avez la preuve devant vous. Chaque jour, je souhaite que vous m'écoutiez.
A vous les plus anciens, je vous demande de montrer l'exemple, je vous sais gré qu'en tout point de vue vous m'avez vété favorables et je vous en remercie, AINSI QUE MON FILS, car vous n'avez jamais refusé un service demandé.
Je ne veux pas oublier ceux qui sont loin de nous et de leur famille en raison des circonstances pénibles que nous traversons, je veux parler de tous les prisonniers et en particulier de ceux de notre équipe qui étaient pour vous de bons camarades : Brunet, Bourlier, Ormeaux, ils ne sont pas oubliés.
Nous devons une pensée aux maris de deux de vos camarades qui ayant trop de peine n'ont pu s'associer à cette petite fête avec un grand regret. Aussi je vous demande que nous fassions une petite collecte en faveur de vos camarades prisonniers, si minime qu'elle soit, elle sera la bienvenue
Enfin chers amis, je ne veux pas retenir plus longtemps votre attention. Je termine en vous disant ces mots qui résument tout pour nous désormais...Honneur, Courage, Travail et Espérance