mercredi 13 octobre 2010

LES CREPES DU MARDI-GRAS ( 19 )




---- 1° COUPLET ----

C'était un soir du Mardi-gras
Je rentrais seule dans ma chambrette
Mon voisin qui suivait mes pas
Me dit... Bonsoir Mamzelle Rosette
Chez vous quoi, vous rentrez si tard
Faisons des crêpes ensemble
Pour çà m'écriai-je il me semble
Que je n'ai pas tout ce qu'il faut

REFRAIN

Il me répond, oh ma voisine
J'ai du beurre et de la farine
Une douzaine d'oeufs frais comme vos yeux
Moi lui-dis en échange
Je fournirais la Fleur d'Oranger



---- 2° COUPLET ----

C'est entendu quel gai régal
Nous allons faire j'imagine
Mon voisin, d'un air magistral
S'met à délayer la farine
Il s'y entendait, fallait voir
Pour ma part j'apprêtais la Noël
Oui dit-il je bénis l'étoile
Qui nous a réunit ce soir

REFRAIN

Je vous adore belle voisine
Je lui crie, remettez de la farine
Mais lui soudain presse ma main
Pendant qu'il m'appelait son ange
Moi je cherchais la fleur d'oranger

---- 3° COUPLET ----

Le feu commence à pétiller
Mais mon p'tit voisin qui veut rire
Au lieu de chercher à m'aider
En s'approchant se met à me dire
Vous avez une taille mon loulou
A rendre jaloux les guêpes
Laissez-moi retourner les crêpes
Lui répliqu'ai-je ou bien je lâche tout

REFRAIN

Il ajouta, belle voisine
Sur votre cou, blanc, comme la farine
J'veux vous voler un doux baiser
O dis-je, si l'on me dérange
J'vais renverser la fleur d'oranger

---- 4° COUPLET ----
Il prit ce baiser malgré moi
Ce fut le seul de la soirée
J'en ressentis beaucoup d'émoi
Les crêpes furent toutes brûlées.
Deux mois après ce soir joyeux
Mon voisin m'appelait sa femme
C'est étonnant comme l'on s'enflamme
Le mardi-gras en cassant des oeufs
-----

REFRAIN

Il m'apportait en mariage
Deux beaux yeux noirs et frais visage
De blanches dents, juste vingt ans
Avec une ardeur sans mélange
Moi j'apportais la fleur d'oranger

---- 5° COUPLET ----

Quand vint le mardi-gras suivant
Mon mari me dit tout bas, Rosette
Nous allons tous les deux gaiement
Faire des crêpes en cachette
Moi je lui répondis, bravo
Faire le souvenir très fidèle
Tu vas voir si je me rappelle
Exactement tout ce qu'il faut

REFRAIN

On trouva comme à l'origine
Du beurre et de la farine
Puis quelques oeufs délicieux
Mais je ne puis, c'est fort étrange
Retrouver l'flacon de fleur d'oranger

A.TABARY
MONTARGIS, 17 Janvier 1891 à l'hopital

Jour des Crêpes
2 Février 196........
( mon anniversaire chez ma Soeur)
Françoise, Moi, Dominique, Michèle

Soirée Masquée entre famille et amis

Ma Soeur et Moi

L'INFIRMIER DE SERVICE ( 18 )

---- 1° COUPLET ----

Un infirmier était de service
Quand flannant par hazard
Il vit sur le boulevard
Une plantureuse nourrisse(ce)
Qui retrouffait ses jupons
Montrait ses mollets ronds.
En reluquant ses quinquets
Et ses jolis mollets.
Pour la suivre l'infirmier déserta le quartier
et remplit d'émotion, fit sa déclaration
A la gentille nourrisse(ce) qui s'appelait Clarisse

REFRAIN

Ah quel regard tendre enchanteur
Mon joli coeur
De moi n'ayez pas peur
Je veux votre bonheur
Voyez je vous aime autant que maintenant
Comme j'ai plus d'eau
Je flambe comme un fourneau
Un fourneau

---- 2° COUPLET ----
La nounou ne fut pas rebelle
A ces tendres accents
Et malgré les passants
L'infirmier se plaçà près d'elle
Pour mieux la subjuguer
L'offrant à boulotter
Il voulut à l'instant
L'amener au restaurant
Mais lui, très amoureux prend un ton voluptueux
L'appelant mon trognon, l'embrassa sur l'chignon
Puis il lui dit, Clarisse
Je crois qu't'as la peau lisse

REFRAIN

Ah quel bonheur ma petite nounou
De toi je suis fou
Veux-tu d'venir mon chou
Je te presserais le genou
Souris-moi tendrement
Je t'aime autant que maintenant
Je suis certain que l'huile d'ériçain(sic)
D'ériçain(sic)

---- 3° COUPLET ----

Mais voici la fin de l'histoire
Force fut à l'infirmier
De rentrer au quartier
Et même sans chanter victoire
On le mit au violon
Pour faire sa digestion
Et soupirer l'amour
Comme un vrai troubadour
C'est alors que l'major
Vint lui crier...Victor
Tu fiches le camp, je te donne sacripan
Quinze jours de salle de police
Parceque t'étais d'service

REFRAIN

Ah t'as voulu suivre une nounou
Mon p'tit pioupiou
Aprésent fais coucou
Tu coucheras au clou
Je te donnerais comme punition une purgation
Et par-dessus quatre bouillons pointus
Bien pointus

A.TABARY.... le 17 Janvier 1891
Hopital mixte de MONTARGIS Loiret



Chez la Manman Gueugnot ( la nourrice )

Aux Arbelats ( Morvan )

Moi, Ma Soeur et mon Frère



LA STATUE DE KLEBER ( 17 )


( Sur l'air du Père La Victoire )

---- 1° COUPLET ----

Par un rude hiver, à minuit
Chaque statue qui borde
La place de la Concorde
De son piédestal descendit
Pour tenir un congrès
Sur le travail et le progrès
La lune seule au fond du firmament
Entendit la conférence
Des grandes villes de France
L'une d'abord se levant noblement
Dit... voilà mon avis
Tout d'abord saluons ....PARIS
Sentant battre leur coeur
Les cités répétaient en coeur

REFRAIN

Gloire à notre drapeau
Gloire à notre France Chérie
Ah
Fêtons le renouveau
Et le réveil de la Patrie
Sur le chemin
Que le genre humain
Avec Paris, veille et s'avance
Flambeau de la France
Noble cité
Chantons la Liberté

---- 2° COUPLET ----

Moi je suis la reine du Nord
Je suis s'écria.... LILLE
L'industrieuse ville
BREST....ajouta, voyez mon port
Le drapeau national
Tressaille sur mon arsenal
Je suis ROUEN....l'histoire sait mon nom
Je suis riche et je suis grande
S'écrie la cité Normande
Et NANTES....dit je suis le port breton
Et sur mon gouvernail
J'inscris, DEVOIR, FORCE et TRAVAIL
Sentant battre leur coeur
Les cités répètaient en coeur ( au refrain )

---- 3° COUPLET ----

BORDEAUX....dit à notre santé
Car je bois à la ronde
Aux côteaux de la Gironde
LYON....s'écrit je suis la cité
Du commerce et de l'art
Je suis le berceau de Jacquart
Quand vint son tour,
MARSEILLE....se lève et dit
Moi je suis la fille aînée
De la Méditerranée
Je resplendis au soleil du Midi
Et par delà les mers,
Je règne sur tout l'univers
Sentant battre leur coeur,
Les cités répètaient en coeur ( au refrain )

---- 4° COUPLET ----

Ainsi sur sa gloire et ses droits
Devisait chaque ville
Quand on vit soudain.... LILLE
Avec des sanglots dans la voie
Dire d'un ton solennel
L'une de nous manque à l'appel
Courbant le front depuis le jour fatal
Tu dois rester à ta place
oh ma pauvre soeur d'....ALSace
Unissons-nous devant son piédestal
O mes soeurs, à genoux
Devant ....STRASBOURG, inclinons-nous
Et le deuil dans le coeur
Les statues répètaient en coeur

REFRAIN

Sous les plis du drapeau
Saluons notre soeur meurtrie
Voici le renouveau
Reviendra-t-elle à la Patrie
Pourra-t-on voir
Sous son crêpe noir
La Cocarde de l'Espérance
Et chanter en France
A son retour
Acclamons tous....STRASBOURG


A.TABARY à l'Hopital de MONTARGIS
Le 16 Janvier 1891






LA POITRINAIRE ( 16 )



---- 1° COUPLET ----

Je connais depuis l'automne
Un bébé des plus charmants
Car la soeur pauvre mignonne
Est poitrinaire à quinze ans
Quand je vis la blonde tête
De ce gracieux lutin
Qui parcourait en cachette
Les sentiers d'un grand jardin

---- 2° COUPLET ----

Les menottes potelées
Tenaient un fil qu'il roulait
Autour des branches fanées
Que parfois il atteignait
Que fais-tu là petit homme ?
L'enfant surpris me toisa
Puis voici comme
A voix basse il me parla

---- 3° COUPLET ----

Tu me plais je vais te dire
Quel est mon secret à moi
Si tu me promets sans rire
De le bien garder pour toi
Mais d'abord je vais t'apprendre
Que je m'appelle Bébé
Que j'ai, cela va te surprendre,
Mes cinq ans depuis l'été

---- 4° COUPLET ----
Pour jouer à la cachette
Je suis tout seul à présent
Car bien malade est soeurette
Et le docteur vient souvent
Ce docteur est très sévère
Mais ne parait pas méchant
Cependant Petite Mère
Toujours pleure en l'écoutant

---- 5° COUPLET ----

Hier j'ai voulu connaître
Ce qui la faisait pleurer
J'étais curieux peut-être
Monsieur tu vas me gronder
Sous un meuble, avec mystère,
Hier je me suis caché
Le docteur causa à la mère
De là, j'ai tout écouté

---- 6° COUPLET ----

Il disait, voyez par terre
Combien de feuilles déjà
Quand tombera la dernière
La chère enfant s'en ira.
C'est pourquoi je rattache
Les feuilles déjà tombées
C'est une bien grande tâche
Dis monsieur, veux-tu m'aider ?

A.TABARY, le 16 Janvier 1891 à l'hopital
Ce jour-là je me suis ennuyé passablement


Pâques 1942
1913/1943---------1898/1965


Elle s'appelait Jeanne, 2ème épouse, elles étaient jeunes, elles laissèrent 4 enfants



1942
Ma Maman à gauche
Sanatorium Grancher
Cambo-les-Bains
Combien sont revenues ?


1943
Mon Petit Frère et Moi.... Pour ma Communion Privée
Sous la protection de ma Grande Soeur

Pour toi Maman
" LES ROSES BLANCHES "

Sur le lien ci-dessous

Ecoutez " LES ROSES BLANCHES "

http://www.chanson.udenap.org/50_chansons/31_roses_blanches_les.htm

Version de 1933 par Berthe SYLVA

Merci à UDENAP





LES DEBOIRES A BALADECHE ( 15 )


Moi j'suis rêveur de ma nature
Et baladeur de profession
Eh bien croyez qu'à la Préfecture
On n'comprend pas cette profession
Travailler c'est pas mon affaire
J'aime l'repos et la tranquillité
Et l'code définit d'vivre à rien faire
ON APPELLE....çà d'la.... LIBERTE

J'aime à me péter l'nez c'est pas un crime
Vaut encore mieux çà qu'd'être grêlé
Et quand je rencontre un intime
C'est chacun son lit c'est réglé
Or comme j'ai beaucoup d'camarades
C'est la noce à perpétuité
Eh bien ma femme en fait des aubades
ON APPELLE....çà d'la....LIBERTE




Au jour d'aujourd'hui quoi qu'on fasse
Paraît qu'cest pas dans l'réglement
L'aut nuit sur un des bancs d'la place
J'avais établi mon campement
J'ronflais quand un brave agent m'somme
De l'suivre au poste d'à côté
Pas même moyen d'faire un somme
ON APPELLE....çà d'la....LIBERTE



Bien qu'cest kif kif pour les affaires
D'accord avec l'ami Pruneau
Un vrai zig, l'meilleur des frères
On exploitait l'jeu du BONNETEAU
Ca marchait dans les meilleures voies
Mais çà gênait l'autorité
Interdit de plumer les oies
ON APPELLE....çà d'la....LIBERTE



Chaussée d'Antin y avait un bal
On dansait chez quelqu'un d' chiq
J'entre à gambiller, j'm'apprête
Vu qu'l'bal c'est toujours public
Mais v'la qu'un barbin, un grand s'ringue
Me dit que j'suis pas un invité
Et m'fais expulser du bastringue
ON APPELLE....çà d'la....LIBERTE

C'est comme mon gueux d'propriétaire
J'y dois trois termes de loyers
J'suis honnête c'est pas un mystère
Mais que voulez-vous peux pas payer
Et bien croyez-vous, elle est forte
Qu'il attende pas que j'ai hérité
Et d'autor me flanque à la porte
ON APPELLE....çà d'la....LIBERTE

Croiriez-vous qu'en correctionnelle
On m'a colloque trois mois de prison
Et pour une chose toute naturelle
La mère d'Hortense d'venait crampon
J'ai tapé dessus comme on doit l'faire
Je m'en rapporte à la société
Mais faut pas rosser sa belle-mère
ON APPELLE....çà d'la....LIBERTE


Pour la douceur j'suis de la guimauve
J'ai des principes et j'tiens mon rang
Mais j'peux pas voir un homme chauve
Sans l'tamponner çà c'est dans l'sang
Et bien pour l'innocente toquade
On m'a plus d'vingt fois arrêté
Faut plus risquer la rigolade
ON APPELLE....çà d'la....LIBERTE

Fait à l'hopital de MONTARGIS le 15 janvier 1891

A.TABARY
Au 89ème Régiment d'Infanterie... 2ème Batiment.... 2ème Compagnie.... 2ème PELOTON

----------

Probablement le bonneteau le plus mémorable

L'effet est simple....On montre deux cartes rouges identiques et une carte noire. Le principe est simple suivre la carte noire. Ce qui sera impossible pour vous spectateurs.Peu importe la carte qu'il désignera, ce sera la mauvaise. Comme pour aller plus loin dans la magie, vous transformerez à vue la carte noire en carte rouge. Là je vous assure qu'il faut le voir pour le croire....Le changement de la carte se fait en une fraction de secondes...., sous le nez de vos spectateurs. Vous pourrez en suivant les conseils de Gaetan Bloom, donner vos cartes à examiner. Cette création fait des ravages depuis des années. Le principe est démoniaque et ne ressemble à rien de connu. Les cartes sont au format Bicycle et peuvent être mises dans votre jeu de cartes habituel




LE PETIT MOUSSE DE BELLEVILLE ( 14 )



CAMPAGNE du TONKIN
Bataille de Thuan An



Bonjour mes p'tits canards ! à tribord à babord
Salut à tous nom d'un sabord
Comm'dit notre brave pilote.
Mais permettez que j'me présente d'abord
POLYTE, PASSE-PARTOUT, engagé sur la flotte
Natif de Belleville, un parisien pur sang
Parisien, matelot, çà vous patte !
Eh bien c'est comme çà !
C'est pas que je me flatte
Ca pousse pas à Paris, c'te graine là
Vous n'en trouvez pas deux comme moi sur mille
De la Bastille à Belleville
Les parisiens, c'est ni pour faire chasseurs
Ou des Zouzous ou même des tirailleurs
Et quand leur flotte va t'en guerre
Elle ne passe pas la Grenouillère
La mienne ah non d'un tonnerre de Toulon
Je vas vous conter çà, çà ne sera pas long
Quoique parisien je suis rentré dans la marine
Pour des raisons de coeur...je suis Papa
Ca vous épate pas vrai, c'est pourtant comme çà
Y m'affais élever ma soeur, une gosseline
J'avais onze ans quand sur les bras elle me resta
Et dans le buffet, pas un rond dans la poche
Fallait pourtant payer les mois de la nounou
C'est pas pour faire à personne de reproche
Mais vrai c'est bien trop de malheur pour un coup
Va çà ne fait rien que j'dis à la mioche
En lui débarbouillant son petit museau
T'auras du lait mignonne, et même de la brioche
Là-dessus j'ai lâché mon métier de typo
Où je ne gagnais pas le nécessaire
Je m'suis mis dans la mer pour être père
Et je donne ma solde à la petite soeur
De cette façon plus rien qui m'embarasse
Tout est en règle au petit bonheur
En avant le p'tit parisien, vogue sur la grande tasse
A la grâce de Dieu, le petit matelot
Les premiers temps, c'était pas rigolo
J'me sentais là-dedans, du barbouillage
Le p'tit salé me revenait
Ca tournait, çà tournait
Y paraît qu'c'est l'usage
Et les harengs pouvaient s'dire d'abord
En me voyant cracher par-dessus bord
Aux petits des poissons, il donne la pâture
Hein vous voyez, qu'on a de la littérature
Mais peu à peu l'estomac s'est remis
Maint'nant je rigole quand il fait d'l'orage
Je blague les coups de tangage
Et je m'tape l'oeil du roulis
Et puis ces derniers temps mon vieux caronnade
J'aurais plus eu l'temps de me sentir malade
On s'en allait en Chine'....du pétard
J'étais incorporé sur le BAYARD



Un cuirassé grand comme Notre-Dame
Avec des ténors en cuivre, faut voir çà
Qui vous poussent là, sans réclame
L'ut de poitrine, à faire éclater l'Opéra
J'étais bigrement fier, pas besoin de vous dire
Que j'aurais pas, pour un empire
Donné ma place à c'te fête-là
Mais voilà la flotte Chinoise
N'avait pas tant de goût que moi pour ce concert
Elle se cachait la vieille sournoise
Pas moyen de lui chanter notre grand air
Nous la cherchions depuis tout un semestre

Quand un matin, Papa Courlot notre chef d'orchestre
Nous dit, eh les enfants, nous y voilà cette fois
Va falloir chanter la romance
Voilà la flotte des Chinois
Nous allons lui s'riner les vieux refrains de France
Notre Amiral fait avancer
Le torpilleur qui va lui chanter l'ouverture
Alors le lieutenant qui doit le commander
Choisit deux hommes, deux lap... pour l'aider
Moi j'm'offre, mais COURBET regarde ma figure


Et me dit t'es trop jeune mon fiston
Trop jeune !!Ah non de non, non de non
Que je réponds, si l'on peut dire
Faut donc être vieux, pour avoir le droit d'y aller
Alors l'Amiral s'mit à sourire
Et dit au Lieutenant vous pouvez l'emmener
Et nous voilà partis
Faut faire sauter la flotte
Nous la ferons sauter
Et rien que d'y penser, vrai çà me ravigotte

Mais comme nous approchons tout doucement
V'là qu'on nous aperçoit d'un bâtiment
Et qu'on tire sur nous, que c'est une vraie grêle
L'autre matelot reçoit une prune dans l'oeil
Comme il se plaint, le Lieutenant
Lui montre sa tunique couverte de sang
Crois-tu donc que je sois à la fête
Alors tout çà me monte encore la tête
Craignez rien que j'dis, y peut tirer l'canon
Le diable m'emporte si je recule
Qu'ils le veuillent ou non
Faudra qu'ils avalent la pilule
Et comme nous sommes près d'un vaisseau
Je lance la torpille d'une main fière
Et pendant que l'torpilleur fait machine en arrière
Boum, c'est le bâtiment Chinois qui fait le saut

Et voilà c'est pas difficile
J'en aurais comme çà fait sauter mille
Eh ben, paraît pourtant qu'c'était très bien
Au retour, l'Amiral vint me tirer l'oreille
Et m'dit mon p'tit parisien
Une action pareille
Vaut la croix, tu l'auras
Dès qu'à Paris tu rentreras
La croix à moi POLYTE !...mince de n....


C'qu'y vont m'lurquer dans l'faubourg...oh là là
J'en suis encore tout baba
Pardon, j'oublie que j'suis Papa
Je vas vite embrasser la gosse
A.TABARY Hopital de Montargis


Le Navire Ecole.....La JEANNE D'ARC
ARNAUD ...mon neveu
Le PETIT MOUSSE de TOULON

DEVANT LA SAMARITAINE ( 13 )







---- 1° COUPLET ----

Devant les bains de la samaritaine
Je pêchais sur les bords de Seine
Quand dans un cabinet voisin
Je vis une dame qu'allait prendre un bain
Sa fenêtre était grande ouverte
A cette vue qui m'était offerte
Je me dis ...crédu Quel tableau
Ca vaut mieux que de regarder dans l'eau

REFRAIN

Et jetant ma ligne au hasard
De côté je lance un regard
Sentant qu'en suivant le bouchon
Je taquinais le goujon

---- 2° COUPLET ----

La dame ota son corsage rose
Il emprisonnait quelque chose
Qui de soutien aurait pu se passer
D'après ce que je pus juger
Car la voyant aussi bien faite
Je pensais saperlipopette
Que les saints les plus accomplis
Ne sont pas tous au Paradis

---- 3° COUPLET ----

J'observais sa mine un peu leste
Attendant qu'elle ota le reste
Mais elle tira le rideau
Juste au moment le plus rigolo
Après son bain comme ma sirène
Sortait de la Samaritaine
Je m'approche et lui dit ...cré coquin
Ma Zelle...j'ai pour vous un béguin

---- 4° COUPLET ---

Pour plaire à ma petite Marie
Je l'ai conduite à la mairie
Et depuis le commencement du printemps
Elle est la mère de mes enfants
En souvenir de cette aventure
Souvent le dimanche nous allons
Pêcher une petite friture
Que sous la tonnelle nous croquons


A. TABARY Montargis le 25 Xbre 1890
A son ami Justin CH.....