samedi 6 novembre 2010

DESCENDS DONC DE TON CHEVAL : EH ! FEIGNANT ( 24 )



---- MONOLOGUE ----

Voilà deux heures que j'me ballade
Et que j'suis le trottoir du Pont Neuf.
Henri IV mon vieux camarade
Je crois que j'suis plein comme un oeuf.
Toi qui regarde couler la rivière
D'puis deux cents ans, si tranquillement
Si tu veux j'vas payer un verre.
Descends donc d'ton cheval, eh feignant !

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T'as pas peur, qu'madame ton épouse
Vienn'te faire des scen's en rentrant !!
Ton Euphrasie n'est pas jalouse
Comme la mienne, qu'est une vraie chiendent .
Au moindre coup d'oeil, elle s'enflamme
Elle me cramponne, c'est épatant
Faut que j'te présente à ma femme
Descends donc d'ton cheval, eh feignant !
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T'as l'air de faire la p'tite bouche
Parceque j'suis qu'un simple citoyen
Ah malheur, à qu'elle heure qu'on t'couche ?
Je d'mande à faire ton traversin
Qoique tu sois d'une branche royale
Sur toi, sans doute, t'as pas d'argent
Puisque j'te dis qu'cest moi qui régale
Descends donc d'ton cheval, eh feignant !

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Pig'donc la lune qu'à l'air malade
Là-haut dans l'fond du firmament
Ce qu'elle doit pomper d'la limonade
Pour avoir l'teint aussi blanc
C'est tout d'même une fichue voisine
Que t'as là mon vieux vert-galant
Tu devrais y offrir une chopine
Descends donc d'ton cheval, eh feignant !

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A droite Gabrielle d'Estrée, à nouveau enceinte du Roi HENRI IV
Au Louvre Ecole Française
Peinture de 1594
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Y a chez moi, mon épouse qui piaule
Elle prétend que j'n'suis qu'un pochard
J'voudrais qu tu m'donnes un coup d'épaule
Rien qu'pour me coucher, blague à part
Mais peut-être bien qu't'attends la belle
Si c'est çà dis-lui carrément
J' te m'n'rai voir ta belle Gabrielle
Descends donc d'ton cheval, eh feignant !

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J't'aime parceque t'as pas la mine fière
Et qu'ton panache blanc, est r'misé
Mais ca n'fait, r'fuser un verre !
C'est pas gentil pendant l'été
J'vas aussi m'offrir un panache
Mais celui-là n'sera pas blanc
Bonsoir ma vieille, tu sais le lâche
Descends donc d'ton cheval, eh feignant !

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La Poule au Pot

Paraît qu't'étais un monarque chouette
Qu't'aimais ton peuple et qu'en plus d'çà
T'avais un faible pour la grisette
Chacun a son dada
Pour moi c'est d'la camelotte
Mais toi t'en disais pas autant
Tiens voilà que passe une cocotte
Descends donc d'ton cheval, eh feignant !
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Jadis, tout s'faisait d'bonne flanquette
Maint'nant tout est changé, cré pompom
Devant un mur si on s'arrête
On vous fait un'contravention
Tiens à propos, elle est bien bonne
Tu dois avoir besoin d'changement
Profite vite de c'qui y'a personne
Descends donc d'ton cheval, eh feignant !

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On dit que, l'diable m'emporte
Si j'en crois un mot seulement
Que tu veux flanquer à la porte
Not'système de gouvernement
Tu sais vieux, pas d'politique
Mois j'te dis tout çà carrément
Pour renverser la République
Descends donc d'ton cheval, eh feignant !

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Mon vieux tu tomberas malade
O reste sur tes étriers
Allons viens donc faire un' ballade
C'est moi qui paie deux d'mis ......
V'là plus d'deux heures que j't'écoute
Tu n'réponds pas, c'est embêtant
Eh quoi, tu l'fais à la prose !
Rest'donc sur ton cheval, eh feignant !
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A.Tabary.... à l'hopital de Montargis
Pour mon ami Justin-Pierre, le 22 Janvier 1891
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Une ferme du Midi-Pyrénées



Mon frère et moi
" Gai Laboureur à quatre mains "
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